Voilier : Whisper of Michaella
Résidence : Bandol France
Expérience : 100.000 miles nautiques dont 50.000 en solitaire
Passion pour la voile : de la passion de la mer qui m'a pris à cinq ans et de la flemme de ramer qui m'a poussé à la voile à dix ans
Et le solitaire ? : la maturité
Motivations pour la Longue Route 2024 : Afin de supporter ce bel élan dans les pas de Bernard Moitessier. J'étais inscrit au Global Solo Challenge mais je me suis fâché avec l'organisateur.
Quelle préparation avant la Longue Route 2024 : Je pars le mois prochain faire mes trois caps tout seul pour mon deuxième essai. En 2021 je n'ai réussi qu'à aller au Cap Horn par l'extérieur et retour par les Malouines
Selon vous, quel sera le plus grand défi ? : la météo
Avez-vous l'intention de lier votre défi personnel à une cause sociale ? : Peut-être
Parlez-nous de votre bateau : mon bateau Whisper of Michaella est une construction à l’unité (one off en anglais) sur un plan de Stephen Jones, il a été construit dans le prestigieux chantier anglais Hamble Yachts sur les bord de la rivière Hamble en 1996/1998 c’est d’ailleurs le dernier bateau qu’ils ont construit, depuis ils ne font plus que des refits. Il est en strip planking de cèdre rouge avec deux couches de fibre et de résine époxy à l’extérieur et une à l’intérieur. Une construction à la fois très solide et légère. Stephen Jones est connu pour ses recherches sur des quilles performantes et WoM ne fait pas exception puisqu’il a une quille de 2.60m avec deux ailettes latérales de 1.40m chacune, un peu la forme des foils de planche à voile d’aujourd’hui. Ce bateau a été conçu pou run usage en solitaire avec l’ensemble des manoeuvres et drisses qui reviennent au cockpit sur deux winches inboard, au centre du cockpit, et non pas sur les hiloires. Il a deux barres à roues. C’était un bateau extrêmement moderne à son lancement et il est encore tout à fait dans le coup malgré ses 25 ans. J’avais quelques reserves sur la fragilité potentielle de l’immense safran suspendu de 2.1m mais elles ont été levées depuis que nous avons été attaqués par des orques en juillet dernier dans le détroit de Gibraltar. Elles ont soulevé le bateau par le safran et lui ont fait faire dix-sept tours sur lui même comme une toupie… et le safran n’a pas bougé … mais toute la transmission rigide des barres au safran a été arrachée et tordue, c’est dire la solidité de la coque qui a fléchi mais n’a pas fait une goutte d’eau, ni une craquelure dans la peinture